SWIMRUN - Témoignage premier SwimRun

Début mai je m’engageais sur mon premier Swim Run... J’ai vite compris que ce sport était encore très méconnu face aux regards vides de mes interlocuteurs lorsque je parlais de mes projets pour le week-end.

« Un souimreun ? »

Mais oui, c’est une course sympa (si je te le dis !) pendant laquelle tu alternes des parcours de natation et de course à pied. Ah non, non, tu ne te changes pas à chaque fois... Tu nages avec des chaussures aux pieds, et tu cours avec un bonnet sur la tête et une combinaison en néoprène. C’est gé-nial ! 

Comment ça « un sport de grenouille » ?

J’ai bien essayé de redorer l’image de ce sport en prenant la voix de Père castor pour raconter son origine, en 2002, en Suède... Il était une fois une bande d’amis, qui firent le pari de rallier le plus vite possible le village de Sandham, situé à 70 km... La dernière équipe arrivée devait offrir l’hôtel et le dîner aux autres... Ni une, ni deux, ils s’élancèrent en prenant le chemin le plus court : en traversant à la nage entre les îles. Et voilà, 4 ans plus tard, l’Otillo est né ! 

Nul besoin d’aller aussi loin pour s’y essayer, des courses existent un peu partout en France, et sur différents reliefs. En mer, en lac, en rivière, en montagne, il y a forcément un SwimRun pour vous !

Pourquoi « s’infliger ça » ?

Parce que le SwimRun est à la natation ce qu’est le trail à la course à pied. C’est un sport convivial, au plus près de la nature. Si tu as toujours été plus rat des champs que rat des villes, que tu préfères les sentiers en forêt aux trottoirs goudronnés, ce sport est pour toi ! 

La loutre qui est en toi à envie d’essayer ? Alors, lis la suite. 

FAUSSES EXCUSES, FAUSSES CROYANCES

  • « Je n’ai pas de binôme » : Oui, la plupart des courses se font à deux. Mais soit soulagé : les organisateurs proposent souvent de constituer des équipes pour ceux qui n’ont pas de partenaire. Tu es timide ? Ne t’en fais pas, courir avec des chaussures qui font « pouic pouic » et des algues sur la joue ça rapproche…  Enfin, sache que certaines courses proposent un format solo, même si l’esprit de ce sport n’est pas individualiste. 

  • « Je nage/cours trop mal » : Le ratio nage/course à pied est différent d’une course à l’autre, et la distance se calcule toutes portions cumulées. Il existe plein de formats, du XS (< 5km) au XXL (>55 km). Si 12 km de course à pied et 3 km de natation peuvent faire peur au premier abord, il ne faut pas oublier que l’effort sera fractionné et donc beaucoup plus abordable ! 

  • « Il faut tout plein de matériel spécifique » : Non, tu peux très bien y aller avec un équipement de base. De vieilles chaussures, une combinaison néoprène, des lunettes et un pull-buoy bricolé de tes petites mains. Le seul inconvénient est que le confort et la performance seront moindres : sans chaussures adaptées, tu risques de glisser en sortant de l’eau et d’avoir des ampoules si l’eau ne s’évacue pas bien. Une combinaison de SwimRun est plus pratique qu’une combinaison de natation : elle permet plus de mouvement en course à pied, évacue mieux l’eau, protège contre le froid, possède une ouverture ventrale pour ne pas avoir trop chaud en courant, des poches… 

  • « Tu vas attraper la mort en courant trempé ! » : Non, mamie, je n’aurais pas le temps de prendre froid en courant trempée. Et puis je porterais mon bonnet ! Et comme je suis prévoyante, j’emmènerais de quoi prendre une douche sans tarder, ou juste de quoi me sécher et me changer dès la ligne d’arrivée. Intestins fragiles ? Un petit smecta en préventif ne te fera pas de mal si la nage en eau libre à tendance à te rendre malade ! Mieux vaut prévenir que guérir, bon app’ ! 

1ER SWIMRUN : MES PREMIERS CONSEILS (à chaud)

Ça y est, tu es décidé(e), tu vas te lancer sur ton premier SwimRun ! Bravo, tu ne le regretteras pas ! 

Forte de ma seule et unique expérience en la matière, voici quelques conseils : 

 

  • Tu entendras tout et n’importe quoi : « il te faut absolument une longe ! », « coupe une combinaison de natation », « fais des trous dans tes chaussures pour que l’eau s’évacue plus facilement ! »… Fais-toi une première expérience, et ensuite, tu ajusteras ton matériel selon ton investissement dans ce sport, tes envies, tes moyens. 

  • Une longe n’est pas indispensable : Elle réduira l’écart entre les deux partenaires s’il y a une grande différence de niveau, par exemple sur la natation. Elle peut également être inconfortable. Pour l’orgueil déjà, mais aussi en s’accrochant partout. L’écart entre les deux participants ne doit pas dépasser une certaine distance prévue au règlement. Néanmoins, il est fréquent que les binômes s’attendent sur la rive, afin que chacun nage à son rythme de son côté. 

  • Tu n’as pas besoin d’investir pour une première course : Sacrifie ton vieux pull buoy en le perçant de quelques trous, passes-y un élastique plat qui peut faire le tour de ta cuisse. Tu n’as pas de plaquettes ? Ce n’est pas indispensable, et si tu n’as pas l’habitude de nager avec, je te déconseille d’en utiliser le jour J ! 

  • Dose ton effort : Alterner course à pied et natation sur des portions assez courtes n’est pas habituel. Il faut trouver son rythme pour tenir la distance, mais aussi se faire plaisir sur les portions courtes propices à la vitesse. Prends ton temps en sortant de l’eau, le passage trop rapide de la position horizontale à verticale peut provoquer des petits malaises.

 

Voilà, tu es fin prêt(e). 

 

Il ne me reste plus qu’à te souhaiter une bonne course. On parie que ce SwimRun sera le premier d’une longue série ? 

Nadine, aussi pressée de vivre que d'aller à une soirée raclette

"Bouger plus pour manger plus" est inscrit en lettre d'or sur son blason. Sport et plaisir sont ses moteurs. Pour elle, rien n'est assez grave pour que ce ne soit pas pris avec le sourire. 

Nadine t'emmène dans ses découvertes sportives avec étonnement et humour. 

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